La cire est sécrétée sous forme d’écailles par les huit glandes cirières situées sur la partie interne des sternites des 4, 5, 6 et 7ème segments de l’abdomen des abeilles ouvrières. La production des glandes cirières varie suivant l’âge de l’ouvrière. A compter du 12ème jour après la naissance, la production cirière est maximale. Elle commence à décroître à partir du 18 ou 19ème jour mais reste possible jusqu’en fin de vie de l’abeille. Les écailles de cire sont malaxées par les mandibules de l’abeille ouvrière qui y incorpore un solvant d’origine salivaire. Ceci facilite la construction des rayons et l’operculation des alvéoles pleines de miel.
La production cirière est dépendante de la quantité de nectar (miellée), d’une température optimale dans la ruche, d’un nombre suffisant d’abeilles ouvrières âgées de 12 à 18 jours. Cependant, en absence de miellée, les abeilles peuvent construire des alvéoles, operculer les alvéoles des larves, en réemployant la cire de rayons déjà construits.

COMPOSITION

La cire d’abeille est de nature lipidique à dominante d’hydrocarbures saturés (13 à 14%), de mono, bi ou triesters (51 à 52%). Elle contient aussi des hydroxy-acides (14%), des alcools (1%), des pigments provenant surtout du pollen et de la propolis, (2à 3%) ainsi que des substances provenant du couvain…
La cire, à la température de 20°C est solide. Elle devient cassante à des températures inférieures à 18°C. Vers 35 à 40°C, elle est plastique. Son point de fusion est proche de 65°C. Sa densité est de 0,95.

La cire est chimiquement très stable. La coloration de la cire se modifie en vieillissant dans la ruche par le dépôt de diverses substances dans les alvéoles des cadres. La cire brunit rapidement pour devenir tardivement presque noir. La réduction de la taille des cellules oblige l’apiculteur à changer les cadres de ses ruches totalement en deux ans.
La cire nouvelle dite « vierge » est blanche ! Des pigments naturels provenant des pollens colorent la cire généralement en jaune voire en d’autres couleurs : orange, marron, rouge, sans conséquences pour sa qualité.
Totalement insoluble dans l’eau, la cire résiste à l’hydrolyse, aux acides, aux enzymes.

EXTRACTION

Il existe différentes méthodes qui donnent des résultats et des rendements différents :

Le certificateur solaire, écologique, permet d’obtenir de la cire de belle qualité. Est utilisé surtout chez les petits producteurs.

CONSERVATION

La cire se conserve au sec à l’abri de la lumière et de ses prédateurs (fausse teigne etc.). La cire est consommée par les larves de la fausse teigne qui détruisent les rayons de cire, les lingots en y creusant des galeries.

USAGE MEDICAL

Son usage est ubiquitaire, seule ou associée, à des corps gras comme beurre de cacao, lanoline, vaseline, paraffine. La cire d’abeille agit comme épaississant, comme excipient. Sous forme microcristalline, la cire est un agent protecteur galénique dans les enrobages de bonbons et de médicaments.

Son usage cosmétique dans les crèmes, lotions, onguents et rouge à lèvre, fait de la cire d’abeille un produit incontournable sans oublier le cérat de Galien qui garde toute sa valeur !

Des boules Quies de protection auditive, en passant par les capsules, pilules, suppositoires, onguents, savons, liniments, thériaque, moules dentaires, élément de chirurgie ostéo-articulaire, etc., la cire est irremplaçable et utilisée partout!

L’usage de la cire est multiple et varié à l’extrême ! De la fonderie aux industries de pointes, en passant par le textile pour réaliser le batik, la cire imperméabilise, éclaire, traite, encaustique, protège etc.…

De tous les produits de la ruche la cire d’abeille est celui qui est le plus utilisé. La production mondiale annuelle est de l’ordre de cent mille tonnes sachant qu’une ruche en bon état peut produire de 3 à 5 kg de cire par an…